En janvier 1955, à 19 ans, il est appelé à faire deux ans de services militaires, qu'il fera dans la Royal Air Force. Il y fait une troisième année où il s'intéresse aux moteurs d'appareils militaires. Mais il découvre le rock'n roll et les dancehalls, stationné en Allemagne du Nord. Il se procure une radio qui le rend populaire dans les troupes militaires. À 20 ans, il s'achète une guitare. L'année d'après forme un band de Skiffle avec Casey Jones au sein de l'armée. Il s'y fait un bon ami du nom de Lee Whyman. Un gars cool. Ce que Bill ne pense pas tant être.
Il se marie à 22 ans, avec Diane Cory, une caissière de banque de 18 ans, s'achète une guitare électrique cette fois, une Burns. Mais ne se trouve pas tellement bon. Après avoir entendu un concert du groupe humoristique Barron Knights, il décide qu'il jouera plutôt de la basse. Il se trouve une base Dallas Tuxedo fretless, style de base qui ajoute généralement de la subtilité et de la nuance, poli la seconde corde de cette base afin de la rendre plus brute. Plus rock. Belle débrouillardise qui lui fait se dénicher un poste de basiste pour The Cliftons, à 25 ans.Le batteur des Cliftons est Tony Chapman. Ce dernier lui dit qu'un band de blues naissant avec lequel il avait joué appelé The Rolling Stones venait de perdre leur bassiste Dick Taylor. Taylor vient des les quitter car il veut terminer ses études au Sidcup Art College, de Grassington Road. Taylor formera dans deux ans, The Pretty Things. Les Rolling Stones ont besoin d'un nouveau bassiste dira Chapman à Perks. Chapman avait été batteur pour eux il n'y a pas si longtemps, mais ils avaient fixé leur choix sur un autre. Un gars de jazz.
Dans le pub de Chelsea, Ian Stewart lui a donné rendez-vous, au Wheterby Arms Pub, le 7 décembre 1962, il auditionne devant des gars qu'il ne connait pas. Un blond qui semble le leader, un autre aux lèvres charnues, un frèle guitariste qui ne semble jamais se débarrasser de sa guitare et qui fume comme une cheminée et un autre grand à la tête d'Irlandais, qui l'a accueilli, qui est plutôt Écossais d'origine et qui lui avait parlé au téléphone afin de lui fixer rendez-vous.
C'est Stewart qui le fait entrer par la porte de coté. Il est très amical avec lui. Il le présente aussitôt à Mick Jagger qui lui aussi, se montre très hospitalier. Keith et Brian, sont plus loin au bar, plus distants, sont moins d'approche et démontrent assez peu d'intérêt à l'arrivée de Perks. Ce qui attire toutefois l'attention de tout le monde est l'énorme amplificateur de son qui accompagne la base de William Perks. Ça fait même franchement écarquiller les yeux. Un amplificateur Vox comme le band n'a pas et qui serait franchement utile dans leurs prestations sur scène sur il était leur. Plus âgé que tous, et avec un passé salarié, William, qui se fait appeler Bill, paiera une bière à tout le monde, ce qui les fait sourire, et leur offre une cigarette, ce que tout le monde va accepter car tout le monde fume, mais aucun, n'a les sous pour s'en acheter.
Mick lui demande si il connait quelques artistes de blues noirs. Il répond les deux qui lui viennent à l'esprit, Chuck Berry et Fats Domino. Il lui parle aussi des Coasters, Eddie Cochran, Johnny Burnette, Lloyd Price et Sam Cooke. Ils ont une petite réaction de dédain, ce n'est pas tant du blues autant que du rock'n roll, du soul ou de la pop. Ce que le band apprendra à aimer avec le temps, mais pour le moment, on pense Muddy Watters, Bessie Smith, Big Bill Bronzy, Robert Johnson, Blind Lemon Jefferson, Charley Patton, Leadbelly, Lonnie Johnson, Son House, Tampa Red ou Tommy Johnson.
Ensemble, on fait quelques morceaux de Jimmy Reed. Déjà, on le prends pour acquis et on l'ignore, on est pas tellement attentif à l'apport de Perks. On veut l'entendre mais on l'inclus peu. On regrette secrètement Ricky Fenson & Carlo Little qu'on avait aussi essayé à ce poste. Et le batteur doit connecter avec lui. Après tout, ils seraient la section rythmique ensemble. Perks comprend plutôt rapidement qu'il n'est pas la bonne personne pour eux. Mais on aime tant l'amplificateur que si on garde ce joueur de base, on a une valeur ajoutée technique sur scène. Farouchement indépendant, mais surtout, plus jeunes, célibataires, outre Watts, plus sage et consciencieux et Stewart, le plus gentil du groupe, et qui n'a que deux ans de moins que Bill, les autres Stones prendront une fortune de temps avant de montrer de réels signes de fraternité envers Bill. Qui a un tempérament extrêmement doux et modéré. Il est la voix tranquille du groupe. Ce qui le liera aussi facilement à une la force tranquille que sera Charlie Watts. Pour Keith, ça prendra presque 50 ans avant qu'il ne respecte un peu.
Un peu.
On lui demande de revenir pratiquer, mais dans leur appartement où au moins trois semblent y habiter. Et un paquet de co-locs tous aussi peu propres les uns, les autres. Bill s'y rend et y laisse son équipement, dans l'insalubre loft. Ce qui est une sorte de mainmise et d'investissement. Vous avez mes affaires, je ferai donc parti de votre gang.Dans moins d'un an. Wllliam Perks, qui a essayer Lee Wyman un temps, sera légalement devenu Bill Wyman, aux yeux de la loi Britannique.
Un hommage à son ami des rangs militaires qui était si cool selon lui. Si Bill ne pense pas avoir la tête aussi cool que celle des autres, il en aura le nom.Il est à l'orée d'un band à la carrière inépuisable.
Le 7 décembre 1962, William Perks revient chez lui vers 2 du matin, incertain si il est membre des Rolling Stones.
Une question, dans le futur, qu'il se posera encore très souvent.
Homme modeste et humble qui ne s'imposera jamais comme il aurait pu le faire en tant qu'ainé du groupe.
Mais interressé à participer au projet commun.
Ne serais-ce que pour en tirer quelques avantages...("perks").
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