samedi 13 janvier 2024

Ian Andrew Robert Stewart & Charlie Robert Watts

Ian est né le 18 juillet 1938, sur la ferme maternelle de Kirklach, à Pittenweem dans le East Neuk de Fife, en Écosse. Fils d'architecte, la famille emménage à Sutton, où il y grandit et fait sa scolarité à Londres. Dès ses 6 ans, il apprend le piano, et dans les années 50, le rhytm' n blues, le blues, le boogie-woogie, le big band jazz lui ravit les tympans et il tente d'en copier le style tout le temps. 

La famille maintenant installé à Londres, celui qu'on appelle très tôt "Stu" apprend aussi le banjo pour ainsi jouer dans quelques bands qui ont déjà des pianistes. Grand de taille et avec une tête de bosseur de construction, il travaille comme commis à la réception chez ICI quand il tombe sur une annonce dans l'édition du Jazz News du 2 mai 1962, venant d'un Brian Jones qui n'a même pas de téléphone pour le rejoindre. 

Ce Jones cherche à monter un band de rhythm 'n blues, mais il faut se rencontrer au Pub Bricklayer's Arm de Soho. Stu sera le premier à s'y rendre. Si Jones y reçoit son monde, c'est parce qu'il fraye avec Alexis Korner, dont il est de l'entourage. Stewart savait qui Jones était mais sous le nom d'Elmo Lewis. Korner est le mentor de Jones. Mais Jones a une vision différente d'Alexis pour son band à lui. Korner est davantage jazz fluide et improvisations. Jones vise blues. Veut une gang, une famille, pas d'individualités. Ian Stewart parait parfaitement seul quand il se présente à lui. Stu jouait son piano et était de bands de skiffle dans les clubs depuis un an ou deux et y connaissait aussi Korner de ces endroits.  

Stu est tout sauf ambitieux. Ce que Jones semble être pour deux. Stu n'est pas du tout impressionné par la célébrité ou la bullshit d'ego de musiciens. Jones est le yang de son ying. Ils le sentent tout de suite. Stu manque un peu de confiance en lui, mais Jones le veut dans sa gang tout de suite. De plus, il a un téléphone. Stu sera non seulement le pianiste qu'il recherche, mais aussi, celui qui gérera la suite des entrevues. Car c'est son #  qu'on donne pour l'annonce repimpée dans le Jazz News.

Charlie Watts est né le 2 juin 1941. à l'Université College Hospital de Bloomsbury, à Londres. Son père est conducteur de camion, pour la London Midland & Scottish Railways et sa mère, travailleuse d'usine.  Une soeur nait 3 ans plus tard, il en restera toujours très proche. La famille grandit à Wembley et on vit dans des logements préfabriqués pendant les bombardements de la guerre. Le petit Charlie se rappelle entendre les bombes tomber et courir vers la maison, mais est trop jeune pour en percevoir le danger. Il s'en amuse comme en ferait pour un jeu. Il ne se rappelle pas avoir senti la peur réelle. Son voisin a un an de moins que lui, Dave Green. Il deviendra son ami. Pour toujours. Ensemble, ils découvre les 78 tours de jazz. Jerry Roll Morton, Charlie Parker, Thelonious Monk & The Johnny Dodds Trio. Green apprendra la basse et Charlie la batterie. Il seront souvent des même bands. Même si la famille de Watts déménage à Kingsbury où il y fait son école secondaire. C'est vers ses 13 ans qu'il s'intéresse à la batterie. Il avait acheté un banjo mais n'en aimait pas la tête. Il en avait enlevé le cou. Il découvrait au même moment Chico Hamilton à la batterie de Jerry Mulligan. Il comprend qu'il veut absolument jouer comme ça. Avec des brosses et des tambours à collet. Il avait patenté quelque chose avec la tête de son banjo pour remédier à tout ça. Il a son premier kit de batterie complet en 1955. Il a 14 ans.  

À la sortie du secondaire, il entre à l'Harrow Art School. Il pratique beaucoup la batterie seul, en tentant de copier ses idoles. Se développe un talent scolaire pour le dessin graphique. Il travaillera pour une agence de publicités tout en jouant dans des petits bands locaux avec Green. Du Jazz, principalement à Middlesex, avec le Jo Jones All Stars. À 20 ans, Alexis Korner le remarque et l'invite dans son entourage. Il le veut à sa batterie pour Blues Incorporated, un collectif de blues qu'il forme avec toute sortes de talent. Il veut le sien. Il fait la transition vers le rhytm 'n blues, mais ne comprend pas tout de suite ce que ça implique. Il saisit que c'est jouer du Charlie Parker, mais lentement. Il fait un stage au Danemark en dessin graphique et garde son emploi dans l'agence de pub. 

Dans l'entourage de Korner, il fait la rencontre de Brian Jones, Stu, Mick Jagger et Keith Richards. Ceux-ci lui demandent d'être leur batteur. Mais Watts ne dit pas oui tout de suite. Il a de bons salaires comme dessinateur graphique et comme musicien. Le band qu'ils veulent monter n'offre pas la même garantie. Il joue quelques fois avec eux de manière informelle. Jagger le présente comme The Wembley Whammer. Ça les amuse. Il les trouve amusants même si tous, plus jeunes que lui (sauf Stu).  

Quand Bill Perks (un jour Wyman) est engagé à la basse, c'est encore Tony Chapman qui officie à la batterie le 15 décembre 1962. Les Rollin' Stones jouent une semaine au Marqueem The Flamingo, à Ealing. Perks & Chapman tente une chimie qui convainc peu. Mais Brian Jones commence à voir son band. Il voudrait Carlo Little à la batterie et Ricky Fenson à la base, mais Alexis Korner lui suggère, comme il vient lui-même de le faire avec l'excellent Ginger Baker, de choisir un tempérament. Perks, futur Wyman, ne fera pas de vagues dans son band. Il sera concentré sur son jeu. Et c'est Baker lui-même qui suggère à Jones, Charlie Watts après avoir entendu Chapman avec eux. Et n'en restant pas tellement impressionné. Little & Fenson sont très intenses et seront du Cyril Davie's Band. De plus, les 2 gars ne sont pas tellement intéressés, ils font de l'argent, ce que les Rollin' Stones ne leur garantissent toujours pas. Watts ne joint pas complètement pour les même raisons.

En mi-janvier 1963, Watts est convaincu et on tente Jones et Richards aux guitares, Jagger à la voix et l'harmonica, Stu au piano, Wyman à la base et Watts à la batterie. On prendra quelques semaines à trouver la chimie de la rythmique. Si ils sont certains de Watts, Keith & Brian ne sont pas certains de Wyman. Ils lui trouvent une tête "d'Ernie". Terme péjoratif suggérant pas tellement cool. Les gars se soucient de leur image. `

Charlie Watts se fait une niche derrière.

Dans quel type d'aventure plonge-t-il ? 

Il a l'impression d'allumer certains soir des mèches de dynamite. 

Homme de jazz, il se livre diplomatiquement à ce qu'il trouvera toujours plus mineur comme art. 

Watts et lui prendront autour de 10 mois à se trouver une réelle chimie.  

Keith Richards, une cinquantaine d'année à accepter Bill Wyman. 

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