Brian nait le 28 février 1942, à Cheltenham, au Gloucestershire, quartier semi-bourgeois d'Angleterre. Il a une soeur qui nait 19 mois plus tard, mais décède à seulement deux ans, de la leucémie. Une autre soeur, Barbara, nait au mois d'août 1946. La même année, Brian, 4 ans, est victime d'une laryngo-trachéo-bronchite qui lui endommagera tant les poumons qu'il souffrira d'asthme toute sa vie. La santé de Brian sera toujours fragilisée. Il était excellent à l'école, apprenant à y jouer de la clarinette, mais échoue en biologie, au secondaire, ce qui est d'une triste ironie quand on pense à ses multiples paternités futures. Bien qu'ayant d'excellentes notes sans trop d'efforts à l'école, il est contre l'uniforme et respecte assez peu les règlements et les cadres trop rigides. Ce qui inclus le conservatisme à la maison. Deux fois il est suspendu pour son hostilité envers l'autorité scolaire. Rebelle sans raisons, quand vient le moment de faire les examens, il brille toutefois.
Son père est ingénieur aéronautique mais enseigne aussi le piano. sa mère joue aussi du piano et de l'orgue à l'église en plus d'en diriger la chorale. La famille écoute principalement de la musique classique, mais assez tôt, Brian préfère le blues d'
Elmore James ou de
Robert Johnson. À 15 ans, il fait la découverte de
Julian Cannonball Adderley, ce qui change sa vie. Un soir où le père de Brian tente de le présenter à un ami, propriétaire de pharmacie, qui pourrait lui trouver un emploi étudiant, Brian préfère se faufiler dans un pub de Londres afin d'assister à un spectacle du maitre saxophoniste. Il réussira à convaincre ses parents de lui acheter un saxophone par la suite. Pour ses 17 ans, ses parents lui donneront une guitare acoustique, ce qui l'enchante davantage. Mais à 16 ans, Brian, négligeant, devient père. L'enfant est vite donné en adoption, on n'identifiera que très tard dans sa vie, qui était son vrai père, et on cache la chose dans le milieu conservateur de Cheltenham. Mais tout se sait quand même. Les Jones ont un peu honte de leur ainé.
Il joue dans pub de jazz et de blues, travaille dans des petits emplois où il vole la caisse pour se payer ses cigarettes, ce qui est vite repéré et il est facilement viré. À 17 ans, toujours négligent, sa copine du moment attends aussi un enfant. Il lui suggère l'avortement mais le garçon voit le jour en 1960. Il est presqu'aussitôt donné en adoption. Brian vit de manière plutôt bohème, vivant de la charité des autres en grattant la guitare sous les ponts de Londres. En novembre suivant l'été où il avait mis sa copine d'école enceinte, il se rend au Wooden Bridge Hotel de Guildford pour y voir un groupe qui y joue et fait la rencontre d'une femme mariée qu'il mettra
aussi enceinte. Sans le savoir cette fois. Cette femme donnera naissance à une fille que son mari pensera de lui. Il l'élèveront ainsi. Jones ne saura jamais que cette enfant, Belinda, a existé depuis août 1960.
En 1961, Brian applique pour une bourse scolaire afin d'être étudiant au Cheltenham Art College, une bourse qui lui sera d'abord accordée avant que quelqu'un, peut-être même un membre de sa propre famille, connaissant la réputation d'irreponsable de Jones, ne le dénonce par écrit à la direction qui lui retire la bourse et ne l'accepte plus. Plus tard, en octobre 1961, son amoureuse du moment, Pat Andrews, accouche d'un garçon. Qu'ils nommeront Julian Mark. En hommage à Julian Cannonball Adderley. À partir de maintenant il baptise tous ses enfants d'au moins le prénom de Julian. Julian Mark se fera connaitre sous le prénom de Mark. Brian choisit cette fois d'être plus responsable et emménage avec elle. Il vend sa collection de disques afin de lui acheter des fleurs et pour acheter du linge pour le bébé. Une fois le loyer payé, on a pas un sou pour beaucoup manger.
Comme Cheltenham garde le murmure d'une très mauvaise réputation autour de Brian, probable cas de bipolarité non diagnostiqué qui le rend parfois brutal physiquement envers ses copines, que la propre famille de Brian le coupe de sa soeur car elle trouve que c'est une très mauvaise influence sur la jeune fille. Brian choisit alors d'aller s'installer à Londres dans le but d'aller y tenter une carrière musicale. Pat & Mark le suivent.
Jones traine au Ealing Club Jazz bar. Il y fraye avec Alexis Korner, qui lui, gravite autour de Paul Jones, futur chanteur de Manfred Mann et Jack Bruce, futur bassiste/chanteur de Cream. Un entourage de rythm n' blues et de jazz se forme autour d'Alexis Korner qui se montera un band. On jam ensemble. Brian se rebaptise Elmo Lewis. Il apprend la slide guitar. Adore la slide guitar. Il se part un groupe avec Paul Jones appelé The Roosters. On jam ensemble mais rarement on se donnera en spectacle sous ce nom. On le fait au moins une fois pour y jouer Dust My Broom de Robert Johnson. Dans la foule, qui les écoute dans le pub où les deux Jones y jouent, un jeune homme aux lèvres charnues qui les remarque. Qui ira leur parler au Ealing Club Jazz après leur performance. Brian retient le charme du jeune homme. Le jeune homme venu les rencontrer retient la parfaite harmonie guitare/harmonica de Brian sur scène. Le jeune homme ne se fait pas appeler Mick comme son baptistère le commanderait mais plutôt Little Boy Blue. C'est un artiste aussi, capable de chanter et de jouer de l'harmonica.
Quand les 2 Jones quittent The Roosters, c'est un jeune homme du nom d'Eric Clapton qui remplace, à lui seul, les deux guitaristes. Il apprend de ce jeune Jagger, yankophile obsédé par l'Amérique et le baseball, que celui-ci joue de la musique avec Dick Taylor dans le salon familial. Une telle chose est si impensable dans la claustrophobique et stricte famille de Jones. Si il s'évade dans la musique, c'est parce qu'il y trouve un code d'existence. Il a été écarté du sport à l'école par son ashtme. Écarté du quartier par ses multiples paternités. Écarté de sa propre famille qui ne sait pas comment gérer leur plus vieux.
Brian a les blues et veut un band de blues. Il place une annonce dans le Jazz News le 2 mai 1962. pas de # de téléphone. Un endroit pour se rencontrer, le Pub Bricklayer's Arm de Soho. Brian, sans le sou, y trainera toujours pour y boire et manger un peu, ramener des choses à Pat et Mark. Des dons ou des petits vols. Des "emprunts".
Brian jardine son band de blues. Il choisit Stu, le tout premier à se montrer intéressé. En voit deux autres avant de penser à Micheal Jagger.
Il avait de la drive ce gringalet. Il joue aussi de l'harmonica ce qui pourrait calmer ses poussées d'asthme à lui. Il pourchasse ce batteur de Wembley.
Brian commence à trouver ses rebelles sans cause.
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